Livre du Roi Modus et de la Reine Ratio
1486
Incunable imprimé à Chambéry par Anthoine Neyret en 1486
Reliure française, XIXe siècle, signée Bauzonnet
IV-G-023. Provenance : vente Pichon, 1869
Ce livre rare constitue la première édition imprimée du plus ancien traité en français écrit sur la vènerie.
Attribué à Henry de Ferrières, gentilhomme normand qui le composa entre 1354 et 1377, il contient un dialogue entre le roi Modus (la Bonne manière) et divers interlocuteurs sur la vie des animaux et la manière de les chasser. Y sont intercalés des chapitres où la reine Ratio (la Raison) donne une explication morale aux mœurs des animaux.
L’édition est illustrée de gravures sur bois. Les caractères d’imprimerie imitent l’écriture en usage dans les manuscrits qui furent nombreux à diffuser l’œuvre.
Le traité d’architecture de Jean Bullant
1568
Reigle généralle d’architecture des cinq manières de colonnes
Paris, Jérôme Marnef & Guillaume Cavellat, 1568
XXI-(2)-E-004. Provenance : collection Charles Spencer Sunderland
Jean Bullant (1515-1578) est l’architecte d’Anne de Montmorency (1493-1567) à Écouen et Chantilly. Il s’inspire de l’ordre corinthien du Panthéon de Rome pour décorer la façade sur cour du château d’Écouen, considéré comme l’un des premiers exemples de l’ordre colossal en France. Les figures de son traité d’architecture sont pour la première fois, en 1564, présentées de façon géométrique. Cette deuxième édition corrigée est la plus recherchée. Elle est illustrée de gravures sur bois et augmentée de cinq somptueuses gravures sur cuivre de Bullant, indépendantes du texte. « Unique en cet état » note le duc d’Aumale.
Les Fables d’Antoine Houdar de La Motte
1719
Fables nouvelles, Paris, Grégoire Dupuis, 1719
Illustrations gravées sur cuivre par Claude Gillot (1673-1722)
XI-I-036. Provenance : Charles Nodier, collection George de Macartney, 1854
Hostile à l’imitation d’Ésope ou de La Fontaine et résolument moderne, Houdar de La Motte (1672 – 1731) crée de nouvelles fables. Son recueil est surtout célébré comme « le premier livre illustré du XVIIIe siècle » grâce aux belles eaux-fortes réalisées par Gillot, le maître de Watteau. Le volume a été enrichi avant 1820 de plus de 100 dessins originaux à la sanguine, de leurs contre-épreuves ou répliques inversées, et de leurs gravures en premier état, en vue d’une nouvelle édition illustrée de format in-12, jamais publiée.