L’Enlèvement d’Europe
Inconnu
Ier siècle après Jésus-Christ
Salle des gardes
Artiste : Inconnu
Après sa découverte en 1752, le panneau d’Europe entra de la collection de Charles III, roi de Naples, et fut acquis par le duc d’Aumale en 1854, avec le reste de la collection du prince de Salerne, petit-fils de Charles III. Le panneau montre l’enlèvement d’Europe, princesse phénicienne, par Zeus qui s’est métamorphosé en taureau afin de ne pas éveiller la jalousie de sa femme Héra.
Vitraux de l’histoire de Psyché
Inconnu
1542-1544
Galerie de Psyché
Artiste : Inconnu
Le duc d’Aumale fit spécialement aménager la galerie de Psyché pour accueillir les quarante-quatre vitraux de la Renaissance venant du château d’Ecouen. Légués en 1830 par son grand-oncle, le duc de Bourbon, ils ont été exécutés de 1542 à 1544 sur commande du connétable Anne de Montmorency pour son château d’Ecouen. Ce sont des vitraux civils et il est très rare que des thèmes iconographiques non religieux nous aient été conservés intacts. Ils sont peints en grisaille rehaussée de touches de jaune d’argent.
Tableau de carreaux de faïence émaillée : Mucius Scaevola au camp de Porsenna
Masséot Abaquesne
1542
Vestibule d’honneur
Artiste : Masséot Abaquesne
Entre les colonnes du vestibule d’honneur, le duc d’Aumale a fait placer deux panneaux de carreaux émaillés exécutés à Rouen en 1542 par le grand faïencier Masséot Abaquesne. Ces pavements proviennent d’une commande prestigieuse du connétable Anne de Montmorency pour son château d’Ecouen. Ils faisaient partie d’un cycle consacré aux héros romains.
Magot chinois sur un éléphant
Inconnu
Vers 1735-1740
Salon d’Orléans
Artiste : Inconnu
Une importante manufacture de porcelaine tendre fut créée à Chantilly à partir de 1725 sous le patronage de Louis-Henri, prince de Condé. Sa production fut marquée par la fascination du temps pour une Asie fantasmée, dont l’éléphant était l’un des symboles.
Pendule
Inconnu
Vers 1740
Chambre de Monsieur le Prince
Artiste : Inconnu
Cette magnifique pendule en marqueterie Boulle d’écaille de tortue et de laiton, richement ornée, est typique de l’époque Régence. Les pieds en bronze doré forment consoles et sont pourvus de têtes de femmes sortant d’une volute en feuille d’acanthe et ornées d’une coiffe de plumes.
La partie inférieure est composée d’un bas-relief en bronze doré représentant une femme à demi-nue, chevauchant en amazone un cheval ailé. Le fond du cabinet est orné d’un placage de marqueterie d’ébène et de laiton, représentant au centre un bouquet de fleurs dans un vase au milieu d’entrelacs de feuillages. Le dôme est couronné d’une figure en ronde bosse figurant le Temps assis sur une sphère.
Paire de pots-pourris
Inconnu
Vers 1740
Salon d’Orléans
Artiste : Inconnu
Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, la porcelaine de Chantilly fut décorée selon le style dit Kakiemon, ainsi baptisé du nom du créateur japonais des fours de cuisson à Arita au Japon au XVIIe siècle. Les deux féroces léopards d’inspiration asiatique gardent ici des pots-pourris de style Kakiemon : large place laissée à la blancheur de la porcelaine, motifs stylisés, palette réduite.
Cartel
Charles Cressent, mouvement d’Etienne Lenoir
Vers 1745-1749
Rotonde de la galerie de peinture
Artiste : Charles Cressent, mouvement d’Etienne Lenoir
De style rocaille ce cartel appartient au premier modèle établi par l’artiste au tournant des années 1735. Il s’inscrit dans une série de cartels à masque de femme coifféede coquille, dont les pieds sont enrichis de palmes et la partie cadran soulignée de chutes de fleurs. On distingue deux dragons affrontés au centre desquels surgit une tête d’enfant soufflant qui peut être identifié comme Borée, Éole ou encore Zéphyr.
Pendule aux Trois Grâces
Inconnu
Vers 1775
Salon violet
Artiste : Inconnu
La pendule aux Trois Grâces est probablement l’une des pièces d’horlogerie les plus fameuses du musée Condé. Le mécanisme est contenu dans une sphère céleste soutenue par trois Grâces reposant sur un socle triangulaire en marbre blanc. De forme triangulaire, aux angles arrondis, ce socle est orné de délicats bronzes dorés ajourés. Les trois Grâces, identiques, prennent appui sur leur jambe droite, la gauche étant légèrement en arrière et relevée. De leurs bras levés en l’air elles soutiennent la sphère, leurs têtes dont la coiffure est agrémentée d’un ruban sont légèrement rejetées vers l’arrière. De leurs mains tombent de grandes guirlandes de roses et feuilles. La sphère est faite d’une tôle peinte en bleue ornée d’éléments en bronze doré : étoiles dans l’hémisphère supérieur et nuage couronné d’un amour tirant une flèche (qui a disparu) de son arc. Sur l’hémisphère inférieur, on trouve des feuilles nervurées encadrant six tiges fleuronnées. Entre les deux hémisphères un cadran mobile en émail est bordé de deux cordages en bronze doré. Une flèche noire fixe indique les heures qui défilent.
Le modèle de cette pendule a été inventé par François Vion autour de 1765 (modèle ayant appartenu à Madame du Barry) : Vion aurait tiré son inspiration d’une pendule aux trois Grâces de Falconet conservée au musée du Louvre. Le modèle connut un certain succès au XIXe siècle. L’exemplaire du musée Condé peut être daté du Directoire.
Harpe à pédales dite « harpe perpendiculaire »
Frederick Dizi et Thomas Dodd
entre 1813 et 1851
Salon de musique
Artiste : Frederick Dizi et Thomas Dodd
Cette harpe anglaise a très probablement appartenu à la duchesse d’Aumale qui était une excellente musicienne (elle s’adonnait surtout au piano). L’instrument, particulièrement à la mode depuis la fin du XVIIIe siècle, offre les dernières innovations techniques.
Pendule en bronze doré représentant Vénus anadyomène avec deux amours
Inconnu
entre 1830-1840
Cabinet d’arts graphiques
Artiste : Inconnu
Cette pendule de style Louis XVI fut réalisée dans la première moitié du XIXe siècle, probablement vers 1830-1840 par l’horloger Ragot. Elle représente une Vénus anadyomène accompagnée de deux Amours. Il s’agit d’une représentation du célèbre épisode mythologique de la naissance de la déesse sortant des eaux marines. Les personnages entourent le cadran qui repose sur un fut de colonne à l’antique. Le socle, fait de bois noir décoré d’une frise végétale de bronze doré, repose sur des pieds circulaires également de bronze doré. Le mouvement de cette pendule n’a subi aucune modification, ce qui est rare. Dans le soubassement du cabinet, il y a un espace destiné à un mouvement d’orgue ou de carillon. Comme cela arrive souvent, ce mécanisme musical a malheureusement disparu.
Vase dit des Chasses historiques de la cour de France
Inconnu
1846
Galerie des batailles
Artiste : Inconnu
Ce grand vase fait partie d’une paire dont l’un fut offert en 1846 au bey de Tunis par Louis-Philippe et l’autre au duc d’Aumale en 1847.
Sur le vase de Chantilly sont représentées quatre scènes de chasse historiques : Catherine de Médicis chassant à l’arbalète devant le château de Chambord ; Louis XIII faisant construire en 1622 un pavillon de chasse dans les bois de Versailles ; Louis XIV et le roi d’Angleterre en exil chassant ensemble en 1689 à Saint-Germain-en-Laye ; une chasse nocturne à Chantilly organisée pour le futur tsar Paul Ier de Russie lors de sa venue à Chantilly en 1781. Cet imposant vase participe de la vogue historiciste qui touche les arts décoratifs sous la monarchie de Juillet.